Il a suffit d’une vitre brisée pour se retrouver déconnecté, limite hors du temps. Une pause imposée dans le monde virtuel, dans le tumulte des réseaux sociaux. Un téléphone hors service pour se rendre compte que j’étais plus qu’addict aux réseaux, à internet que je ne le pensais.
Contre toute attente, cette pause imposée m’a fait du bien. Prise de recul obligatoire, désintoxication de l’oiseau bleu, du pouce levé et autre automatismes virtuels. Simplement lever les yeux de mon écran pour mieux regarder autour de moi. Une évidence pas si évidente que ça depuis toutes ces années, depuis que mon smartophone est entré dans ma vie.
Avec pour fonction de réveil, de radio, de station météo, de podomètre, de gps, de visio mais aussi de compteurs de calories, de bibliothèque, de carnet de note ou encore d’appareil photo, mon téléphone a pris une trop grande place dans ma vie.
Une vitre brisée plus tard et j’ai retrouvé un vieil appareil photo pour figer différemment des moments de vie. J’ai laissé le compteur de pas et de calories pour profiter pleinement de ce que j’avais dans mon assiette. J’ai pris un « vrai » livre et me suis délectée des pages, de leur odeur, des mots qui défilent…
Voir l’ensemble d’une scène dans mon objectif plutôt que dans un cadre Instagram, nécessitant de rétrécir le champ.
Je ne me suis pas quasiment pas connectée sur Facebook ou Twitter et j’ai juste pris le temps de vivre, de savourer.
Déconnecter semble tellement facile quand on a son téléphone à la main. Mais pas tant que ça en fin de compte. C’est comme ça. La société est comme ça. L’information est à portée de doigts. Le confort passe par une connexion rapide et partout. Une question d’habitude, bonne ou mauvaise selon notre point de vue.
Mon smartphone est devenu un prolongement de moi plutôt qu’un outil technologique. Il a pris la place de nombreux appareils dans mon quotidien mais le plus étonnant en étant déconnectée, c’est que je ne m’en suis pas si mal sortie. La frustration et le stress de cette casse n’a pas duré tant de temps que ça, pas autant que je l’aurai imaginé.
J’ai repris un réveil à l’ancienne, un appareil photo, un livre. Comme avec un nouveau regard et les mains libres. Sans vibreur, sans notifications.
La force des choses m’a obligée à me déconnecter et j’ai survécue. ;)
J’ai mis le futur sur pause et le présent sur play.
Cette déconnexion m’a permis de regarder au lieu de voir, d’apprécier sans être addict et du fait, de revenir non par automatisme mais avec envie et parcimonie. Qui aurai cru dans mon entourage et moi la première, que l’absence de mon téléphone pouvait presque me rendre apaisée ?! ;)
Et vous, arrivez vous à vous déconnecter ? ou l’envisagez vous ?
6 Comments
La Mère Dodue
3 août 2015 at 22:18je trouve ton article écrit avec énormément de justesse… il est extrêmement touchant de sincérité !
Mummy Addict
10 août 2015 at 20:50Merci ! :)
FiFi Le N'érisson Pipelette
4 août 2015 at 09:09Je trouve tes mots très juste, il m’est arrivé la même expérience il y a 1 an et demi et je l’ai très mal vécu, comme un gros manque… Depuis un mois je me dit que je vais utiliser ma période de congés pour me déconnecter ( pas totalement Hein !! j’y arriverais pas…) Mais j’ai décider de regarder et de vivre ma vie autrement qu’à travers mon smartphone.
Peut être que ça peut déboucher sur de nouvelle résolution pour la rentrée !!!
Attention au retour du smartphone car j’ai été 2x plus dessus comme l’envie de rattraper le temps perdu
Bon courage
Mummy Addict
10 août 2015 at 20:53le téléphone est revenu et j’avoue que j’ai tellement apprécié la coupure que je continue à ne m’en servir que très peu ! je reste plus vigilante sur le rentrée, mais déjà je m’en suis rendue compte ! ;) merci pour ton message en tout cas :)
Emilie
4 août 2015 at 10:26Je refuse la connexion à tout crin et me cramponne à mon vieux Nokia à touches ça me va bien.
FB, Instagram, Twitter, tout ceci est loin de moi et je m’en porte bien. Regarder la vie en vraie me suffit. Lire mes mails tous les 3 jours aussi.
Maman Prout
8 août 2015 at 11:24Très bel article que je comprends à 200% :)