Tout ira bien ma petite Zébrelle…

Depuis toujours, j’ai senti que tu étais spéciale, lumineuse, érudite, curieuse… Plus encore. Les qualificatifs ne manquent pas

Depuis quelques mois, je ne te comprends plus. Ambivalence de sentiments, d’émotions, de réactions.

Depuis quelques semaines, je veux que cela change pour mieux t’épauler, t’accompagner.

Depuis quelques jours, nous avons fait un pas de plus vers toi, vers une meilleure connaissance de ce qui te compose et t’anime. Des mots ont été posé. Par toi. Par la psychologue. Par ton papa et par moi aussi.

On a ouvert la boite des inquiétudes, des questionnements, des intuitions aussi. C’est un peu notre boite de Pandore à nous. L’excitation et l’impatience de savoir mais l’appréhension de ce que nous allons découvrir.

Qui es tu ma Princesse T ? Pourquoi est ce que je n’arrive pas à te comprendre ? à te rendre la vie plus douce ?

Tu sembles porter sur tes petites épaules un poids de connaissance, d’interrogations, de curiosité, d’hypersensibilité. Puis tu ne trouves pas toujours ta place même si tu sais donner le change avec ton sourire si pétillant.

Aujourd’hui, on m’a dit que tu es une enfant précoce, une surdouée, une enfant avec un Haut Potentiel Intellectuel et un Q.I élevé.

Aujourd’hui, des mots sur toi ont fait résonance en moi mais plus encore, aujourd’hui, on m’a enlevé un poids.

Le poids d’être une maman à côté de la plaque avec son enfant comme on me l’a fait ressentir. Le poids d’une culpabilité de te sentir spéciale quand d’autres me prenaient pour une mère qui « surestimait » son enfant.

Je n’étais pas folle ou orgueilleuse. J’ai couvert mon instinct maternel d’un mouchoir pour rentrer dans ces cases qu’on impose. Je te demande pardon. J’aurai du t’écouter et me croire.

Mais tu sais, être maman, c’est ce que j’ai de plus beau et de plus dur à vivre. Je suis fragile mais ne le montre pas. Je m’inquiète mais me montre sûre de moi. Je me veux rassurante quand mon être entier tremble d’inquiétude pour toi.

Je dois te dire un secret quand même. J’ai pleuré quand on m’a dit qui tu étais. Non pas parce que j’étais triste ma petite zébrelle, mais parce qu’enfin, j’allais avoir les bons outils pour te comprendre, t’accompagner.

Je dois avouer, que les chiffres m’ont fait peur. Ce monde où il faut être dans la case, dans la moyenne ne rend pas les choses faciles quand on dépasse les codes. Ce 147 de Q.I m’indique à moi, maman d’enfant précoce, que tu ne fonctionnes pas comme tout le monde alors que la différence n’est pas facilement acceptée dans notre société. Celle de la précocité parmi tant d’autres.

Je comprends mieux pourquoi tu ne trouves pas ta place, cette pression que tu te mets. Tu as le corps d’une enfant de 7 ans et l’esprit d’une enfant de 11. C’est excitant et effrayant.

Le voyage ne fait que commencer. Maintenant, il reste tout à réapprendre, à adapter. Il y aura de nouvelles difficultés car le chemin de la précocité n’est pas aisé et fluide comme l’esprit commun le voit. Oui tu es en avance, précoce, surdouée ou brillante comme on dit, mais l’image renvoyée par ces mots ne font pas écho à ce mal être qui t’assombrit depuis trop longtemps déjà.

En tombant sur le blog Les tribulations d’un Petit Zèbre, je nous ai retrouvé dans ces tranches de vie, ces interrogations. Et c’est vrai que petite Zébrelle, c’est plus joli que surdouée ou précoce. Le poids des mots, tout simplement, encore une fois.

Je veux que ta vie soit douce. Je veux que tu trouves ta place, avec tes qualités extraordinaires et tes faiblesses qui le sont tout autant.

Je veux que le monde te ne soit pas hostile mais accueillant, enivrant. Je veux que cette pépite au fond de toi soit cajolée comme un trésor et que cela t’ouvre les portes de la tolérance, de la curiosité, de l’échange et du partage.

Mais tout ira bien ma petite Zébrelle, je ne m’en convaincs pas je le sais.

Parce que maintenant je sais enfin comment te tenir la main… <3

Related posts:

Petite rêveuse La petite adolescence … x2 Notre chemin à rayures