Cette semaine, je n’ai eu que 1 lutin sur 3 avec moi. Ce sont les vacances scolaires, les beaux parents voulaient prendre en vacances les deux grands, j’ai accepté, pour me soulager, pour récupérer et profiter de Petite Fleur. Profiter d’elle, parce que son statut de petite dernière ne nous le permet pas toujours comme nous le voudrions. Dans le rythme effréné de l’école, des devoirs de la grande, des besoins de son frère, des repas, des tâches diverses, des rendez-vous…. je n’ai pas toujours le temps de prendre le temps.
C’est un bébé sourire malgré ses soucis de RGO. Elle suite le mouvement, s’adapte, observe, et nous gratifie toujours d’un sourire même lors de ces multiples réveils nocturnes. Elle est pleine de vie, de malice et très câline. Mais je sens que parfois elle aimerait plus.
Plus de temps, plus de câlins, plus de calme, plus d’attention. Pas toujours évident avec la tribu, les bruits, le rythme, les obligations…
Alors cette semaine, j’ai profité. On s’est levé à son rythme, on s’est plus câliné, on ne s’est concentré que sur elle, on veillait plus le soir avec elle. Pour une fois, c’est elle qui décidait de notre rythme de vie. Et j’ai vu dans ses yeux et ses sourires qu’elle savourait !
Je l’ai regardée encore plus émerveillée de ses progrès, de l’évolution de sa mobilité. Elle devient chipie, elle explore sa voix. Elle gazouille plus, comme si le silence dû à l’absence de ses ainés lui laissait de la place pour ça. Oui, elle se fait entendre plus, elle se love plus contre nous, comme si elle avait compris elle aussi que nous avions une parenthèse rien qu’à nous.
Une parenthèse enchantée, douce, molletonnée, comme un bon plaid dans lequel on s’enfouit sur le canapé.
C’est la première fois depuis sa naissance que nous nous retrouvions juste avec elle, rien que pour elle. Nous avons eu la sensation de faire un bond de 7 ans en arrière lorsque nous n’avions que Princesse T.
La maison était calme, on s’autorisait plus de sorties « coups de tête ». On n’écoutait qu’elle et ses babillements.
Cela n’empêche que son grand frère et sa grande soeur nous ont manqué, que la maison semblait « vide », trop silencieuse… Le tintamarre de ma tribu est devenue l’équilibre de ma maison. Mais voilà, rien que pour ces quelques jours, nous avons perdu nos repères en nous laissant porter juste par notre vie à 3.
Ces instants nous rappellent à quel point nous tenons à avoir des moments privilégiés avec chacun de nos enfants. Des moments rien qu’à eux, rien qu’avec nous. Ce n’est pas possible à intervalle régulier évidemment, mais lorsqu’on y arrivons, nous savourons.
Je crois que notre équilibre est là. Aimer nous retrouver au complet tout autant qu’en petit comité. Nous sommes un tout et ces semaines comme celle ci rappelle juste qu’il faut qu’on prenne le temps pour chacun.
2 Comments
Ça donne envie 😉 c’est vrai que lorsque l’on a un seul enfant à gérer ça fait du bien à tout le monde. Quand ma maman a gardé mes 2 grands ça m’a fait du bien et à Bébichou aussi, mais j’ai aussi eu une sensation de vide … ce paradoxe infernal de la parentalité …
exactement ça ! 😉 c’était court et long à la fois !! :p