Retrouver confiance en soi

Si il y a une chose que j’ai perdu en étant en congé parental, c’est ma confiance en moi. Vous savez, cette petite chose non palpable mais assez utile pour entreprendre des projets ou même tout simplement dans sa vie sociale.

Je ne sais pas si c’est le fait d’être dans un temps exclusif pour mes enfants (induisant le retrait temporaire de la vie professionnelle), mais c’est comme ça, j’ai perdu confiance en moi au fil des mois et des années qui sont passées.

Le point positif, c’est de s’en rendre compte me direz vous ? oui mais le chemin pour retrouver cette confiance est loin d’être facile et/ou rapide.

Je m’en suis aperçue déjà avec ma garde robe. Après mes grossesses, j’ai eu du mal à me séparer de mes pantalons de « popples » comme je les appelle. A l’aise, adapté à un corps « muté », pantalon sobre et classique, c’était évident que je n’allais pas me torturer à rentrer dans un jean dit « normal » alors que mes alliés pendant la grossesse faisaient le même boulot qu’un pantalon qui allait me serrer comme un rosbif (désolée pour la comparaison, mais je n’en avais pas d’autres en tête à ce moment ! ;)). Du coup, je prends toujours une taille au dessus, ce qui n’arrange rien à la silhouette que je tente d’apprivoiser !

Ensuite, même si j’ai toujours pris soin de me maquiller, j’avoue que la démarche chaque matin est devenue de plus en plus rapide, me dégageant ainsi une demi heure facile de mon temps pour savourer mon café dans le silence plutôt que de peaufiner mon ravalement (oui avec l’option cernes incrustées, on parle bien de ravalement non ? ;)).

Enfin, le dernier point qui m’a sauté aux yeux, c’est ce manque d’aisance en société, ce manque de capacité à aller vers les autres. Par exemple, la sortie de l’école de ma grande est un événement dans ma journée que je n’aime pas. Non pas que je ne veuille pas récupérer ma fille (;)), mais rester debout (en ce moment souvent sous la pluie), se faire jauger par les mères parfaites et condescendantes (si, on en a toutes vues au moins une devant l’école de nos chérubins non ?! ;)), oser un timide bonjour qui ne sera ni entendu, ni répondu, ça m’exaspère et ça me retranche dans ma coquille si confortable du « repli sur soi », ennemi juré de la « confiance ». Quant aux autres mamans gentilles, j’ai l’impression qu’elles ont une coquille aussi confortable que la mienne et qu’elles osent autant que moi ! C’est pas gagné cette affaire ! 😉

Je dois être honnête avec vous, l’état dans lequel je suis tombée depuis quelques temps (le gentil burn out parental) n’aide pas dans ce chemin !

Fatiguée et lassée, parfois un peu blasée, j’ai pleinement conscience que cela n’arrange pas cette chute vertigineuse de ma confiance en moi ! Et pourtant, j’aime repenser avec le sourire à cette jeune femme que j’ai été, menant de front travail et famille, toujours pimpante, toujours souriante, avenante et empathique ! Une  bout en train perchée sur des hauts talons ! 

J’ai envie de retrouver ma confiance (mes talons aussi qui désespèrent de sortir du placard) mais je ne sais pas par quel bout commencer ! 

Il y a une chose que mon médecin m’a dit et qui a fait résonance : « ce sont les cordonniers les plus mal chaussés, ce n’est pas une nouveauté ! » Oui, quand je travaillais, je passais 8h par jour avec les personnes que je recevais à travailler sur leur estime et la revaloriser, leur confiance et la revaloriser, leur communication et l’améliorer. Je me suis sentie perdue et toute petite lorsque moi même, plutôt bonne dans cet exercice pour aider les autres, je n’en étais plus capable pour moi même ! Je n’arrivais pas à adapter et employer les outils que je connaissais sur le bout des doigts !

Mon congé parental est devenu synonyme de repli, de chute et de laisser aller ! Le constat n’est pas facile à encaisser, mais l’écrire est déjà un bon pas à ce qu’il parait !

Les objectifs à court terme seront de retrouver le plaisir dans la salle de bain donc je ferai un passage chez le coiffeur et dans les boutiques pour retrouver de la couleur dans mon dressing !

Ensuite, il faut que je me secoue un peu et que j’accepte l’aide que le corps médical me propose. Entamer un suivi n’a rien de honteux, ni d’humiliant. J’ai soutenu  bon nombre de personnes dans cette démarche et je suis pleinement convaincue du bien fondé de parler à une tierce personne sans jugement et sans connaissance personnelle dans la vie de l’autre ! Le tout est de passer le cap, de faire la première démarche, celle qui est toujours la plus difficile mais la plus déterminante dans le chemin du mieux être ! 

Et toujours à court terme, ce sera de reprendre une activité en dehors de mon statut de maman. C’est tentant de rester au chaud à la maison mais je sais que cela n’aide en rien ! Maintenant il faut agir comme on dit ! 😉 J’irai donc marcher ou faire une séance de sport à raison d’une fois par semaine minimum.

J’écris ces lignes comme un leitmotiv. En inscrivant tout cela, ce post sera témoin de l’engagement que je me fais à moi même ! 

Alors maintenant, reste tout à faire, tout à redessiner. Je vais commencer par étape et reprendre en main ce que j’ai laissé de côté au détriment de mon moi intérieur et épanoui ! Vaste programme, un peu le parcours du combattant de la mère épuisée en somme ! Vous me suivez ?