Depuis la naissance de Petit M, je suis en congé parental. Je voulais profiter de lui et la carrière de Papa Geek était propice à cela. Alors la question ne s’est même pas posée pour Petite Fleur qui est arrivée 21 mois plus tard. J’étais en congé parental, j’aime m’occuper de mes enfants et je comptais donc rester ainsi jusqu’aux 3 ans de ma dernière.
Ce constat était ancré dans notre quotidien, notre organisation et était même particulièrement rassurant pour les années à venir. Je sais donc ce que je vais faire les prochaines années, m’occuper de mes chérubins.
Puis sans m’en rendre compte, je me suis essoufflée, épuisée. Je ne me suis plus reconnue non plus. Doucement mais surement, je suis tombée dans la dépression post partum, le burn out parental et le repli sur soi que cela implique.
Le besoin de changer d’air est devenu fréquent, la nostalgie de mon activité d’avant également. Je me suis alors mise à me poser des tonnes de questions mais avec une trouille incroyable. J’avais envie de sortir de cette spirale, avoir ma vie sociale, mon travail à moi mais cela voulait dire quitter le foyer, confier mes enfants, ne plus être unique responsable de la maison, aller vers les autres aussi…
Une offre d’emploi idéale est parue proche de chez moi. A 3 km, dans un service qui me plait, un mi temps comme je le souhaiterai idéalement, un cdi. Chacun de mes critères étaient là, sous mon nez, écrit noir sur blanc sur l’offre d’emploi. Sous cette impulsion, j’ai envoyé mon CV et ma lettre à peine 24h après avoir eu connaissance de l’offre.
Seulement, ces quelques heures ont été particulièrement stressantes. Mon manque flagrant de confiance en moi m’a faire perdre mes moyens devant mon CV et les tournures de ma lettre.
J’ai commencé à me demander comment j’allais faire garder mes enfants, surtout avec Papa Geek qui travaille en 3×8. Mais pour être honnête, j’ai commencé à me demander si j’étais capable de retourner travailler, si j’étais encore compétente !
J’avais peur mais paradoxalement je me projetais dans cette vie réorganisée et différente ! Je trouvais plus ou moins facilement une solution dans mon esprit pour la logistique et j’ai retrouvé l’envie !
Malheureusement, cela n’a duré que quelques heures. En fait, jusqu’à ce que je reçoive un mail pour me dire que le poste était pourvu. J’ai alors ressenti un mélange de soulagement (pour mes enfants et ce cocon que je me suis fait depuis 2 ans) mais aussi de déception (j’étais heureuse à l’idée de travailler, le voyant comme du temps pour moi, pour être utile, j’y aurai presque cru quelques instants).
Néanmoins, je tire beaucoup de chose de cet épisode.
J’ai franchi le cap d’envoyer une première candidature. Chaque problème a une solution. Un jour, je serai prête et épanouie dans ce nouveau projet.
Pour le moment, ça ne s’est pas fait. Je n’ai pas à m’angoisser de laisser mes enfants, de réorganiser la vie familiale.
Mais je sais que lorsque ce sera le moment, j’en serai capable. J’ai moins peur. Je suis convaincue que je le ferai et le vivrai bien.
J’ai aussi pris conscience qu’il était plus que temps que j’ai du temps pour moi hors de la maison, sans mes enfants, pour être aussi une meilleure maman. Que ce soit par la sport, les activités ou même tout simplement avec Papa Geek.
Le congé parental reste néanmoins un frein sociétal et professionnel. Le gouvernement aujourd’hui essaye d’offrir une parité sur ce point, mais là encore, le fond du problème reste le même avec les écarts de salaire des hommes et des femmes. La question ne se pose pas chez nous. Papa Geek gagnera toujours plus que moi et même si il aimerai s’occuper de ses enfants, le foyer en pâtirai. C’est comme ça.
Je sais que mes 5 ans de congé parental ne seront pas un atout lorsque je chercherai à retravailler. Il faudra que j’apprenne à me « vendre » différemment auprès d’un employeur potentiel. Mais avant cela, j’ai encore quelques étapes à réaliser pour avoir confiance en moi, mes capacités, mes compétences, que ce soit dans ma voie ou une autre… 😉
2 Comments
Je me retrouve un peux dans la même situation, sauf que moi j’ai pas envie de reprendre, seulement dans 16 mois ce sera la fin de ce congé et il faudra que j’ai un emploi. Après 5 ans sans avoir travailler je me dis que ce ne sera pas simple de convaincre un patron.
Non ce n’est jamais simple. La maternité isole du monde professionnel malgré le bonheur que cela apporte ! j’espère que vous trouverez et que vous trouverez l’équilibre ! Bon courage et merci pour votre message ! ça fait chaud au coeur de savoir aussi que l’on n’est pas la seule à vivre cette situation et ces émotions ! 😉