Petite rêveuse

Dans les années 50, naquit une petite rêveuse. Dans sa campagne, petite dernière d’une fratrie, elle était rieuse, pleine de vie.

Elle grandit en rêvant d’amour, de grand amour. Elle en rencontra plusieurs, mais s’aperçut que ça pouvait faire mal l’amour.

Jusqu’au jour où elle rencontra l’inconditionnel, le puissant, l’incomparable … l’amour maternel.

Petite rêveuse devint donc maman. Elle continua de rêver mais différemment, raisonnablement.

Dans les années 80, Petite Rêveuse donna naissance à une petite fille, un jour chaud de septembre. Une bouille ronde, ces mêmes yeux rieurs, elle grandit auprès de ses parents, de son grand frère de 10 ans son aîné.

Elle est plutôt calme, souriante et facile à vivre. C’était une petite rêveuse aussi, comme sa maman  !

Ses yeux marrons étaient remplis d’étoiles et de malice, ses cheveux avaient des reflets blonds que le soleil d’été accentuait.

Très tôt, elle aima les livres, les histoires qui défilent sur les pages. Elle grandit, elle lu, elle rêva.

Petite dernière aussi de la fratrie, elle était chouchoutée, choyée par les câlins de sa maman, les cadeaux de son papa.

Jolie petite rêveuse.

Pourtant, même du haut de ses quelques années, elle sentait des tensions dans son cocon. Les disputes de grands la marquèrent, l’effrayèrent aussi. Alors elle se mit à lire plus, elle imaginait, elle rêvait…

Petite rêveuse devint grande…

Adolescente, ses rêves changèrent, évoluèrent.

Elle rêvait d’amour, de gentil prince, de famille unie, d’harmonie…

Mais il n’y a que dans les livres que cela existe…

Aah les livres, les contes, les histoires… elle s’en inventait et quand elle serai grande, vraiment grande, elle écrirai c’est sûr.

Pour faire rêver, pour transporter dans une bulle hors du temps…

« Quand je serai grande, je serai écrivaine » disait la petite rêveuse depuis son plus jeune âge !

Mais quand on devient jeune adulte, qu’on vit dans les cris et les disputes de grands, on oublie de rêver et on ne prend plus le temps d’écrire.

Il faudra attendre son premier grand chagrin d’amour pour que les mots reprennent vie sous sa plume. Des poèmes, des textes courts, de nouvelles histoires…

Aah l’amour ! On en rêve quand on est une petite fille, ça pique quand on devient une grande ! Mais ça reste un moteur.

Un moteur de mots, d’émotions, de sensations…

Petite rêveuse devenue grande, sa plume a changé de forme. D’un joli stylo et d’un carnet en cuir, elle est passée à son clavier et son écran.

Elle n’a pas jeté ses rêves et ses carnets. Elle les garde précieusement, comme des trésors d’un temps où les rêves sont innocents et possibles avec des yeux d’enfant.

Petite Rêveuse est devenue grande, elle aussi.

Ses nouveaux rêves parlent toujours d’amour, mais cette fois ci, de préserver celui qu’elle a trouvé, de le chérir comme un joyau, de le protéger…

Devenue grande, elle voit sous ses yeux, sa chair devenir une petite rêveuse à son tour.

Et elle se le promet… elle la laissera rêver et imaginer ses histoires, en gardant un regard bienveillant sur son innocence, comme sa maman rêveuse l’a fait pour elle avant…

A travers cette petite fenêtre intimiste sur le temps,

Je vous présente Petite Rêveuse, une histoire de mère en fille.