Le tabou de l’épuisement maternel

Sur le blog, je tiens à rester toujours optimiste, positive et de bonne humeur. Cet espace est devenu ma soupape, mon jardin secret (pas si secret je sais bien ;-)). Lorsque j’écris, je m’évade et je ne suis concentrée que sur les mots qui se saisissent sous mes doigts. Mon clavier est un peu mon thérapeute (en moins couteux et sans alourdir le trou de la sécu, c’est quand même pas mal ;-)). Il me permet de parler, d’échanger, le tout confortablement installée derrière mon pc, en ayant moins peur du regard des autres et des jugements qui vont fatalement (et trop souvent) avec. Mais aujourd’hui, en cette période de vacances et pour certaines et certains, de temps plein avec les lutins, j’avais envie de vous parler d’un sujet qui me touche, qui me parle en tant que maman et femme, un sujet beaucoup trop tabou en France : l’épuisement maternel, le burn out ! C’est un état que peu de gens reconnaissent. Il est souvent balayé d’une main avec des phrases types que tout le monde a entendu au moins une fois : « ça va passer, c’est normal », « tu es à la maison, ne me dis pas que tu ne trouves jamais de moment pour te reposer ?!! »

Pourtant, bon nombre de femme vivent des situations de crise et s’enfoncent dans un épuisement propre à leur condition de mère au foyer. Alors oui, je suis à la maison. Oui, c’est confortable (pas financièrement soyons bien d’accord) de rester à s’occuper de ses enfants. Oui, c’est merveilleux de les voir grandir. Mais non, je n’ai pas le temps de regarder les Feux de l’Amour ou Toute une Histoire. Non, je ne suis pas Shiva. Non, je n’ai pas toujours le temps (et la force) d’être au top sur tous les niveaux.

Lorsque j’écris cela, je pense notamment à tout ce que l’on « donne » comme tâches à une femme au foyer sous prétexte qu’elle est justement à la maison : entretien de la maison (rangement, ménage), gestion des papiers et des affaires courantes, entretien du linge, éducation des enfants (éducation sociale et scolaire), gestion de la vie sociale de la famille… Alors souvent, on peut lire sur le net des statuts assez drôles sur le côté multifonctions des mamans : infirmière, comptable, femme de ménage, taxi, cuisinière ( et étoilée tant qu’à faire ;-)), gestionnaire des ressources humaines, maîtresse… Nous sommes quand même loin de l’égalité Homme/Femme Madame Valaut-Belkacem ! (mais là encore c’est un autre sujet, et vous prenez déjà un malin plaisir à vous immiscer dans la vie de famille des français, je ne veux vous donner une ouverture de plus !!). Notre société est comme ça, les femmes gèrent plus la maison, les enfants en plus très souvent d’avoir une activité professionnelle également.

Je ne suis pas féministe et encore moins militante, mais c’est un fait, une maman doit savoir gérer tout cela et en restant femme, épouse et amie. C’est comme ça et c’est également ancré dans les moeurs. Tout mis bout à bout entraîne parfois des situations de fatigue et plus encore, d’épuisement.

Et pourtant, j’ai aussi besoin parfois de souffler, de m’aérer, et même si j’ai la chance d’être entourée, que ce soit d’amies pour passer des moments entre filles ou de ma famille, pour prendre les petits en vacances et bien sûr mon mari, qui je l’avoue est ma béquille, il m’arrive de me sentir épuisée, de ne pas avoir le moral, et même de ne pas me sentir utile.  Etre entourée ne fait pas toujours tout et il y a des jours où fatalement, je n’ai pas l’énergie nerveuse de gérer, de tenir à bout de bras ma tribu, des jours où le moral est bas dès le réveil.

J’ai un caractère assez optimiste , dans le sens où mes coups de mou sont toujours plus ou moins temporaires et où j’arrive à reprendre le pas sur cet état. Néanmoins, certaines situations ne permettent pas à toutes les mamans de rebondir. Et je le comprends aisément ! C’est pour cela qu’aujourd’hui, je voulais vous parler du blog de MamLucile sur l’épuisement maternel. Ce sujet si tabou est pourtant réel et ô combien important.

Lorsque les nuits hachurées de Petite Fleur viennent à bout de ma bonne humeur, lorsque je la vois vomir encore et encore sans trouver de solution malgré les traitements, lorsque Petit M chercher à attirer mon attention en inventant toute sorte de bêtises… Je me suis retrouvée épuisée physiquement et nerveusement, et j’ai été rassurée de trouver des conseils, des témoignages, un ton bienveillant sur ce sujet. D’ailleurs, je remercie encore MamLucile qui a été présente sur Twitter lorsque nous étions à l’hôpital pour Petite Fleur en attendant le rendez-vous du pédiatre. 😉

Cette maman a rencontré l’épuisement, et est dans ce combat depuis plusieurs mois. Parce que oui, il s’agit d’un combat pour se sentir mieux, reprendre du plaisir dans son rôle de mère et de femme. Son blog regorge d’informations, de témoignages qui permettent de se sentir moins seule, découvrir des trucs et astuces pour le quotidien.

Si vous vous retrouvez dans ces mots, n’hésitez pas à en parler autour de vous, à évoquer les situations difficiles et à essayer de rompre l’isolement que crée parfois l’épuisement maternel. Dire que nous n’y arrivons plus est une force et non une faiblesse comme beaucoup pourrait le penser. Sur le blog de MamLucile, zéro jugement, zéro dénigrement, juste du soutien, de l’écoute et de l’échange !

Il me tenait à coeur de parler de ce sujet, de vous parler de cette maman, de son témoignage et de sa force qu’est son blog ! Vous pouvez retrouver MamLucile juste ici => http://epuisement-maternel.com .

 N’hésitez pas à me laisser un commentaire ou à lui laisser directement sur son blog ! 😉