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Le secret d’une colocation réussie

Non vous ne rêvez pas, je parle bien d’une collocation. Oui je suis mariée, maman de 3 enfants et je vis avec cette tribu sous le même toit. Mais je vais être honnête avec vous, depuis l’arrivée d’Iris dans la famille, on a dû revoir notre fonctionnement, notre routine, notre logistique et donc notre vie de couple. CQFD.

Quand on a un premier enfant, c’est un cataclysme émotionnel. Passer de deux à trois est un sacré changement. Un cap difficile malgré l’océan d’amour et de petits bonheurs à gazouiller avec bébé. Quand le second arrive, on pense avoir l’habitude. On se dit, vaillants et fiers : « non mais attends, on a un enfant déjà, donc le 2ème, ce sera le même chose, donc finger in the nose ! ». Hmm, moui, presque ! ou pas ! ;)

C’est à dire que l’arrivée de chaque enfant, c’est le retour à la case départ. On redevient primipare d’une certaine manière. Certes on sait comment donner un biberon, faire faire un rot, porter, bercer, changer une couche et même chanter une berceuse. Mais cela reste le basique et non l’essentiel. Alors avec chaque bébé qui vient dans une famille, il faut accepter de remettre les compteurs à zéro, de glisser ses acquis sous le tapis et de se remettre une nouvelle fois en question.

Pour la troisième, on ne s’est pas fait avoir ! On savait qu’on chamboulerai notre vie de famille, notre quotidien et qu’il nous faudrait du temps pour retrouver notre rythme de croisière. Oui parce que aussi, quand on a des enfants, on se concentre sur la vie de famille, sur le bien être de ses enfants, sur l’osmose de la tribu…. au point d’en oublier qu’avant d’être parents, on était des amoureux. Et encore avant ça, des individus désolidarisé du groupe. CQFD.

Depuis deux ans, mon mari est devenu plus souvent père de famille que mari. Je l’aime, soyons clair. Aucun doute sur ce point. Mais de couple, il arrive parfois que l’on bifurque vers la collocation, au sens propre du terme.

Se laisser un mot sur le tableau mémo, prévoir un planning individuel de sortie pour souffler (donc l’un sans l’autre), demander à l’autre où se trouve la clé de notre cadenas à vélo…. tout un tas de petites choses qui nous coupent de la base de cette vie de famille : le couple.

On devient alors des équilibristes, à penser que le sexe quand les enfants dorment à raison d’une fois par trimestre, c’est déjà pas si mal. A penser que le petit suisse au milieu de son assiette de lasagnes, c’est pas si grave, ça développe le palais et l’éventail de goût que l’on aime. Puis le must, qu’on aura du temps pour nous quand les enfants seront plus grands !

Face à ce constat universel de la famille (nombreuse ou pas d’ailleurs), j’ai décidé par le biais de mon burn out maternel que ce n’était pas une fatalité et surtout que je ne voulais pas me retrouver dans la dernière scène de Friends, où chacun dépose son trousseau de clé avec nostalgie d’une aventure qui se termine, en se remémorant les belles années.

Alors aujourd’hui, je vous livre mes 5 secrets pour une collocation, euh non pardon une vie de couple presque réussie dans le tourbillon de cris, de chamailleries et de câlins baveux ! ;)

Du temps pour soi tu t’accorderas

Après le diagnostic de mon burn out, le médecin et ma psy m’ont fait une révélation pas si inédite que ça : je devais prendre du temps pour moi, qui de ce fait, en bénéficierai à mon mari et mes enfants. Dans cette idée, il ne suffisait pas simplement de trouver un créneau pour aller au ciné. Il fallait lire entre les lignes parce que cela signifie lâcher prise, retrouver son identité et l’affirmer parce que c’est normal.

Par exemple, un soir je suis sortie avec mes copines de la Team Bordeaux. Ma mère, sans idée de jugement mais juste avec un peu de maladresse, m’a dit que j’exagérais de laisser Monsieur Mari gérer la soirée avec les trois enfants. J’ai eu un tilt ! Non mon mari n’est pas un baby sitter parce que c’est le PAPA de mes minis. Il a ce droit de câlins, de rires, de jeux avec eux, de fierté mais également le devoir de donner le bain, suivre les réunions parents-profs, les garder, bref s’en occuper juste parce que c’est le papa. La Base quoi !

Ce moment où j’ai eu le tilt, j’ai surtout balancé par la fenêtre de ma voiture l’idée idiote que je doive TOUT gérer et que c’est un cadeau que je puisse sortir un peu de mon quotidien survolté de mère au foyer !

Néanmoins, je tiens à souligner qu’il m’a fallu des mois pour le comprendre, l’accepter et donc lâcher prise sur le sujet. Petit pas par petit pas, je suis arrivée à avoir pleinement conscience de ce point et surtout : apprécier ce temps pour moi !

Du temps pour le couple tu trouveras

Evidemment, il n’est pas très juste de prendre du temps pour soi et uniquement pour soi. Non pas dans un souci d’équité dans le couple de parents, mais dans un souci d’harmonie et de désir dans le couple d’amoureux. La nuance est subtile mais néanmoins claire. Avant d’être des parents, nous étions des amoureux. Je ne souhaite pas retrouver les câlins au milieu de l’après midi (quoi que je ne dirai pas non ;)), mais retrouver du temps ensemble, rien qu’à deux pour parler, rêver, projeter, s’aimer.

L’année dernière, j’avais commencé à appliquer cette résolution en nous préparant deux à trois sorties dans l’année. Nous avions donc été faire un week end à l’Ile de Ré, ainsi qu’à Paris. Cela nous avait fait beaucoup de bien et surtout, je faisais des pas de plus dans le lâcher prise et la gestion de la culpabilité. Ce n’était pas facile de partir, de laisser les enfants et de reprendre uniquement mon rôle de femme. L’habitude d’être une maman, exclusivement une maman prend souvent le pas sur le reste !

Cette année, heureuse de mes progrès et de mon évolution (même si c’est parfois encore difficile), j’ai décidé d’augmenter le rythme des moments à deux. En avril, une soirée resto. En Mai une escapade à Amsterdam. En Juin, un nuit en Gironde. En Juillet

De la culpabilité tu n’auras pas

Je vous en parlais dans mon article sur la mère coupable au placard. Au début, on est tiraillé. Ça pique, ça gêne, on cogite. Puis petit à petit, on accepte que ce temps est salvateur, on comprend que c’est pour le bien de tout le monde. Exit la culpabilité, Welcome la parenthèse de plaisir !

On entend souvent que les enfants sont des éponges. C’est réel. Alors autant accepter l’adage « parents heureux, enfants heureux ». Ça va de paire et ce n’est pas mal ni grave (même si les moralisateurs en puissance vont diront le contraire !). On revient détendu, donc plus disponibles et les enfants adorent !

Et si vraiment l’adage précédent ne vous convient pas, pensez à celui ci : « là où il y a de la gêne, il n’y pas de plaisir ! ». ;)

Du plaisir, tu le savoureras

Une fois la phase de culpabilité mise au placard, on peut alors se mettre de plein pieds dans l’instant présent.

Que l’on sorte seule ou en couple, ça fait du bien. On se retrouve, on discute sans être coupé (Maël, lâche les cheveux de ta soeur ! Théa arrête de sauter partout ! Iris ne mange pas la terre ! ), on peut d’ailleurs aborder des sujets que nous n’abordons pas avec nos progénitures près de nous (sexe, actualités, politique, sexe… euh pardon, je me répète ;)).

A chaque fois que je suis sortie seule ou avec Monsieur Mari, j’ai eu le plaisir de me sentir libre. Une liberté relative mais plaisante, enivrante.

J’ai éprouvé du plaisir à me balader main dans la main avec mon amoureux sans devoir dégainer mon radar 360 pour que les enfants ne se retrouvent pas en danger. L’espace de quelques instants, nous ne sommes que des amoureux, plus des parents et encore moins des colocs. Ça fait plaisir, ça donne le sourire et ça regonfle à bloc ! :)

De la patience tu t’armeras

Evidemment, pour pouvoir vivre des moments à deux (ou seule), il faut de la patience car cela demande une certaine logistique, une préparation. Il n’est pas chose facile de laisser son enfant en garde (instinct de mère poule bonjour ! :)). Et quand on a plusieurs enfants, cela relève du défi de trouver un fou, pardon non une personne, qui accepte de mettre sa soirée en stand by pour que l’on vive la nôtre !

Avec Monsieur Mari, on a mis en place un planning. On reprend un peu le principe du 2-2-2. On prévoit nos moments des semaines et des mois à l’avance. On n’est pas toujours dans le 2-2-2 parce que nos familles vivent loin et que nous n’osons pas solliciter nos amis, mais dans l’ensemble, nous arrivons à prévoir au moins une fois tous les deux mois un petit quelque chose (soirée, week end ou plus).

D’ailleurs, à l’heure où je publie ces lignes et où vous les lirez, nous serons à Amsterdam pour fêter nos 11 ans d’amour… et de colocation réussie ! :)

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